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Les mutations de la société et la motivation des élèves

Beaucoup d’enseignants et de parents ont partagé l’article de madame B. adressé à Joëlle Milquet : « Joëlle, comment motiver des élèves qui ne peuvent pas redoubler ? »

Je ne partage pas du tout le point de vue énoncé dans l’article et ce d’autant moins que l’enseignante qui l’a rédigé écrit :

« Bah, de notre temps on travaillait ». Bon, soyons de bon compte, s’il n’y avait pas eu des cotes en jeu et donc un passage vers l’année supérieure je n’aurais pas bossé pour le plaisir d’apprendre ! »

Cette approche (le texte en Bold), est une spirale négative. Je vais essayer de partager mon approche dans les lignes qui suivent.

1-. Lier les points à la motivation ?

Je serais tenté de poser la question : Suit-on un enseignement pour obtenir des points ou pour acquérir des savoirs ou des compétences ?

Poser la question, c’est évidemment y répondre.

A court terme et avec les mentalités existantes, je comprends  le point de vue que les élèves dont il est question dans l’article risquent de ne fournir que peu d’efforts, leur passage de classe étant assuré. A l’évidence, c’est une vue courtermiste. Le rôle des parents, de l’encadrement pédagogique et autres structures n’aurait-il pas dû être de :

2-. Que représentent les points

Pour un même cours dans un même pouvoir organisateur, il peut y avoir des disparités énormes entre les points par rapports aux savoirs et compétences acquis selon que les cours et l’évaluation ait été faites par des enseignants différents. Chacun d’entre nous a eu des profs plus ou moins sévères au niveau des corrections.

Il est aussi arrivé que des points soient attribués de façon arbitraire sans même que des examens ou des évaluations ne soient organisées.

Les points sont donc un indicateur mais il ne semble pas que ce soit 100% représentatif.

3-. Le monde change …

..et l’enseignement ne suit pas assez vite, voire pas du tout.

Je ne peux que rejoindre Richard David Precht quand il dit: (source)

« 70 % des métiers qu’exerceront les enfants qui entrent aujourd’hui à l’école n’existent pas encore – d’où la nécessité d’une éducation très différente »

4-. Le dialogue seule issue

Trop de jeunes ne perçoivent ni l’utilité de l’école ni le fait que leur futur sera bien différent de celui que leurs parents ont connu.

Fini de faire carrière dans une seule entreprise, finie la sécurité de l’emploi (et peut-être même fini à terme le salariat), fini de se contenter de ce que l’on sait faire sans apprendre tout au long de la vie, finie la générosité de l’état providence que paie un revenu de remplacement.

Il ne s’agit pas d’être pour ou contre cela mais d’être réaliste devant l’inéluctable !

En faisant comprendre aux enfants dès leur plus jeune âge que ce qu’ils auront appris ne pourra jamais leur être enlevé, que cela constitue la richesse de leur future personne et aussi des atouts qui leur seront utiles toute leur vie.

En ayant des attentes élevées vis à vis des apprenants pour avoir un effet pygmalion positif : (source)

La théorie sur l’effet Pygmalion permet d’avancer la possibilité que la moindre réussite scolaire des élèves stigmatisés puisse en partie s’expliquer par les « a priori » moins positifs de l’enseignant à leur égard.

En permettant à chaque élève de garder l’espoir.

5-. Avoir des objectifs professionnels

Enfin, voici une présentation que j’ai réalisée pour mes étudiants qui synthétise mon opinion :

Des études à l’emploi – Personal Branding étudiants – SWOT personnelle from Régis Vansnick

 

— Posted on décembre 15, 2015 at 6:50 by