Blog : Le choix de votre nom de domaine et URL
Internet est constitué d’une interconnexion de réseaux informatiques locaux. Cette interconnexion a été rendue possible par le protocole de communication IP(Internet Protocol)[1].
Sur Internet, chaque machines et serveurs a donc une adresse IP permettant une identification. Ces adresses sont constituées d’une suite de chiffres convertis en caractères alphanumériques.
Définition : un nom de domaine est une suite de caractères alphanumériques (A à Z (aucune importance n’est accordée aux minuscules/majuscules) , 0 à 9 , lettres accentuées et le -) composée d’un vocable et d’une extension séparée par un point.
Le choix de votre nom de domaine est important et requiert donc une attention particulière.
Voici quelques conseils à suivre pour choisir correctement un NDD :
1-. L’extension
De multiples extensions existent, elles sont soit internationales :
.com pour un site à caractère commercial (« commercial »).
.net pour un site qui concerne le réseau Internet lui-même (« network »).
.org pour un site à but non lucratif (« organisation »).
.biz à usage commercial (« bizness »).
.info convient aux sites ayant pour objectif d’informer (« information »).
.name pour un site a usage personnel.
.pro pour les professionnels.
soit nationales, c’est-à-dire qu’elles sont rattachées à un pays. Vous avez, par exemple : le .be pour la Belgique ; le .fr pour la France mais aussi plus exotique le .af pour l’Afghanistan ; le .ht pour Haïti ; ….
Veuillez noter qu’il est, en général, conseillé d’éviter les extensions exotiques.
Idéalement, il convient d’acquérir le .com et l’extension de votre pays. Si, comme cela arrive de plus en plus souvent, le .com venait à être déjà réservé, il convient d’arbitrer entre un NDD de second choix ou de se contenter de celui avec l’extension pays. Dans le cas d’une PME, cette seule extension peut tout à fait être suffisante.
2-. Les caractères
Il est, en général, conseillé d’éviter les chiffres.
En ce qui concerne le -, les avis divergent. Certains disent qu’en séparant un mot clé par le -, les moteurs le « verront » mieux et que cela sera bénéfique.
Pour d’autres il est préférable d’éviter le – car cela rend l’adresse plus courte et plus facile à épeler.
Pour ma part, je préfère ne pas avoir recours au trait d’union à moins que l’url sans trait soit également disponible.
Après quelques temps, les moteurs retrouvent le mot clé présent dans le NDD même sans sa présence et la mémorisation d’une adresse sans tiret me parait plus facile.
En tapant le mot finance dans google et en limitant la recherche aux pages en Français, le résultat est partagé entre les URL sans le – et celles avec : google
3-. Les mots/noms
Le premier dilemme auquel vous étés confronté est de choisir entre votre patronyme/marque ou toutes autres appellations se rapportant à votre personne/société et un nom de domaine se rapportant au sujet dont va traiter votre blog.
De vos objectifs va dépendre votre choix.
Les moteurs de recherche accordent de l’importance aux mots contenus dans le NDD pour juger de la pertinence de ce qui est affiché lors d’une recherche. Dans une optique de référencement, il est donc judicieux d’inclure des mots clés dans le NDD. Toutefois, si parmi vos objectifs figurent l’amélioration de l’image ou la notoriété de votre marque, votre choix doit s’orienter vers votre marque/nom.
Evitez les noms de marque connues.
Le NDD ne fait pas l’objet d’une protection juridique spécifique et le régime qui prévaut est premier arrivé = premier servi. Toutefois devant les nombreux cas de cybersquatage[2], il a été reconnu au déposant d’une marque le droit de s’opposer à l’usage d’un nom de domaine similaire à la marque.
Il se pourrait que vous ayez un nom qui soit homonyme de celui d’une marque connue comme c’est le cas de Madame Milka Budimir.
Cette personne coutière de son état était propriétaire du NDD milka.fr. Kraft foods est allé en justice pour récupérer ce NDD et madame Boudimir s’est vue contrainte de transférer le NDD à kraft Foods dans le mois[3].
4-. En général
Le NDD doit être facilement mémorisable et orthographiable.
Cela implique qu’il faut prendre en compte :
la phonétique : le qu et le k ; le ei et le ai ; le ai et le é ; le ph et le f ; le sion, tion et le xion ; …
l’alternance de consomnes/voyelles : évitez par exemple les NDD du type wsdfg.com
la longueur : Plus votre NDD sera court, plus il sera facile à mémoriser par votre cible. Bien entendu, les combinaisons de NDD très courtes sont réduites et donc, le plus souvent, déjà occupées. Cet aspect doit néanmoins faire partie de votre réflexion.
5-. Les vanity url et username
Le NDD est un des véhicules de l’image de votre entreprise sur Internet. Dans un souci d’uniformité, il convient aussi d’avoir, en amont, une réflexion sur les différents sites (Facebook, Twitter, Youtube ….) sur lesquels vous pensez devoir vous enregistrer.
Ces sites vont vous demander un username et parfois vont vous permettre de personnaliser l’URL de votre profil.
Nous avons vu que les IP permettaient de relier les machines/serveurs de différents réseaux. Le rôle des URL (Uniform Resource Locator) est d’organiser l’accès à chaque document situé sur le serveur. Il s’agit de l’adresse qui apparaît dans le navigateur lorsque vous arrivez sur une page bien déterminée. L’URL est donc composée du NDD suivi pas /et des caractères qui permettent d’individualiser la page web à laquelle elle se rattache.
Dans la mesure du possible, essayez d’avoir une cohérence entre votre NDD et les username et vanity url (URL personnalisées) que vous utiliserez. Cette démarche aura des implications positives sur votre « trouvabilité », la cohérence de votre communication et votre référencement.
Afin de vous évitez de rechercher sur chaque site la disponibilité des username et/ou vanity URL, des sites vous permettent d’effectuer la vérification simultanément.
Les deux plus connus sont : namechk.com/ et knowem.com/.
6-. Les NDD voisins et les pluriels
Si vous avez réservé trouver-hotel.fr, envisagez de réserver aussi trouverhotel.fr ; trouver-hotels.fr ;….
C’est une mesure de protection intéressante mais qui peut vite s’avérer coûteuse. Il convient donc que vous arbitriez entre une protection suffisante et un coût raisonnable.
7-. L’enregistrement
La concurrence est forte entre les Registrars (sociétés qui agissent en qualité d’intermédiaire pour vous permettre d’enregistrer vos NDD). De ce fait, les promotions pullulent. Ne vous laissez pas berner pour quelques euros, faites appel à des sociétés sérieuses et reconnues.
Les sociétés qui proposent des solutions d’hébergement proposent aussi, le plus souvent, d’enregistrer les NDD.
Un des leaders mondiaux est godaddy.com et au niveau européen francophone, vous avez ovh.fr
Vous avez la possibilité d’acheter un nom de domaine qui n’existe pas encore mais il devient de plus en plus complexe voire impossible de trouver des mots génériques avec l’extension .com. Des sites se sont donc spécialisés dans la revente en deuxième main de NDD. C’est par exemple le cas de la place de marché sedo.com qui vous propose à la vente
Le marché de la revente de NDD a tellement de succès qu’il laisse parfois la place à de folle envolée spéculative. Pour donner un ordre de grandeur les noms de domaines Porn.com et sex.com ont été respectivement vendus 14 millions de $ en 2006 et 9,5 millions de $ en 2007[4].
…et le renouvellement. Lors de l’achat de votre NDD, vous payez pour son utilisation pour une durée limitée, en général un ou deux ans. Arrivé à l’approche du moment du renouvellement, votre registrar doit vous envoyer des alertes pour vous prévenir et vous informer. Pour diverses raisons, il se peut que ces alertes ne vous arrivent pas (changement d’email, filtre anti-spam,…).
Lors de la réservation du NDD, il est indispensable de le faire avec une adresse email générique de l’entreprise et pas une adresse personnalisée. Si la réservation était faite avec comme email communiqué [email protected] et que Martin venait à quitter la société, les chances sont grandes que les emails n’arrivent pas. Privilégiez donc les adresse du type [email protected] !!
Il vous faut donc être particulièrement vigilent pour ne pas oublier de renouveler votre NDD. Si vous deviez oublier de le faire, soyez sur que certains de vos concurrents ou d’autres personnes intéressées de récupérer votre trafic le feront à votre place.
A titre d’exemple, pour soutenir le projet Hadopi, le gouvernement français avait mis en ligne un site d’un budget estimé entre 50.000 et 85.000 € sur l’URL jaimelesartistes.fr.
Le site contestant le projet de loi jaimelesartistes.info a saisi l’occasion pour racheter le .fr et rediriger celle-ci vers sa propre adresse [5]!!
[1] http://www.sam-mag.com/P1,1,5,363,,,default.aspx
[2] Technique de parasitisme consistant à enregistrer un Nom de domaine AFIN de détourner le trafic destiné à une Marque possèdant une forte notoriété. Le cybersquatting consiste à déposer, en contrevenant délibérement au droit de la Marque, le Nom de domainecorrespondant au nom d’une entreprise ou de l’une de ses marques, AFIN de profiter du trafic qui se crée spontannément dessus. Il peut être pratiqué à priori (avant que la société ait pensé à déposer elle-même son nom de domaine) ou a posteriori (dans le CASoù la société oublie de le renouveler. Selon la jurisprudence, le cybersquatting tombe sur le Coup du droit de la propriété intellectuelle et du droit des sociétés (concurrence déloyale, parasitisme). http://www.olecorre.com/3509/Cybersquatting/
[3] http://www.01net.com/article/270479.html
[4] http://www.domainesinfo.fr/actualite/2183/le-domaine-xxx-com-cherche-son-nouveau-maitre.php
— Posted on juillet 27, 2010 at 7:58 by Vansnick