SWOT, personal branding et théorie de l’attribution
Dans mon billet sur la SWOT appliquée à une personne, je classais les forces et les faiblesses comme étant des facteurs INTERNES.
Je pense qu’il est néanmoins nécessaire d’affiner cette notion. Pour ce faire, je vous propose d’avoir recours à la psychologie sociale et plus particulièrement à la théorie de l’attribution.
Mon but est de savoir que faire lorsque l’analyse SWOT a été effectuée. Il est important d’identifier ses faiblesses mais aussi d’attribuer correctement la cause de celles-ci.
Nous allons voir que l’attribution causale va permettre d’envisager de pouvoir y pallier ou pas.
Quand un évènement nous arrive, nous avons tous naturellement tendance à lui attribuer une origine particulière. Par exemple en contexte scolaire, les enfants peuvent attribuer leur réussite ou échec à différents facteurs :
- J’ai raté mon interro parce que je n’ai pas la bosse des maths.
- J’ai raté mon interro parce que le prof ne m’aime pas.
- J’ai raté mon interro parce que je n’ai pas étudié.
- J’ai raté mon interro parce que je n’ai pas eu de chance.
- J’ai raté mon interro parce qu’elle était trop difficile
Bien évidemment, l’individu va avoir une perception différente du contrôle qu’il peut avoir sur une activité selon la causalité attribuée par un individu à un évènement.
On classe les différentes causes selon :
- le caractère interne ou externe (est-ce inhérent à la personne ou pas ? ). On subdivise en deux sous classes selon la stabilité de la cause ou ses possibilités de modification.
- le contrôle que la personne peut avoir sur la cause attribuée.
Voilà ce que cela donne sous forme de tableau :
Prenons un exemple classique, la connaissance d’une langue étrangère. Combien de fois ai-je entendu qu’une personne disait : « je suis nul(le) en Néerlandais parce que c’est affreux comme langue » (ndlr : cela ne reflète pas mon avis).
On peut classer cela dans une attribution externe, stable et non modifiable. Comment dans ces conditions pouvoir espérer apprendre la langue ?
Si la personne avait dit : « je suis nul(le) en néerlandais parce que je n’étudie pas assez ». C’est une attribution interne, contrôlable et modifiable. Il « suffit » de se mettre à étudier plus.
Comment procéder ?
Quand vous avez identifier vos faiblesses, essayez d’en trouver la cause.
Comme, il est très difficile d’être objectif, demandez à un expert (coach,…) ou à certains de vos proches ce qu’ils en pensent. Ils n’ont probablement pas la même perception que vous.
Reprenez votre SWOT et regardez quelles faiblesses constituent des menaces.
Pour celles qui ont un caractère interne, modifiable et contrôlable, mettez en oeuvre ce qu’il faut pour y remédier.
Pour les autres faiblesses constituant une menace, la stratégie est l’évitement. Il ne s’agit pas de mentir ou de travestir la vérité mais de construire son image en accentuant ses points forts aux dépends de ses faiblesses. Jusqu’il y a peu, les voitures de la marque Fiat avaient une image de véhicule peu fiables. La marque n’aurait jamais envisager une campagne de communication sur ce thème. Pour un individu, c’est la même logique.
La perception de soi par les autres ne doit pas rester la cause d’une faiblesse parce qu’une démarche construite de personal branding vous aide à y remédier.
Pour aller un peu plus loin dans la psychologie sociale, je vous conseille cet article sur le Locus of control.
— Posted on août 13, 2009 at 10:26 by Vansnick